samedi 22 juillet 2017

Apports de théories en psychologie à la didactique



APPORTS DE THEORIES EN PSYCHOLOGIE A LA DIDACTIQUE



QUELQUES THEORIES SUR L’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE DES LANGUES





PLAN DE TRAVAIL

INTRODUCTION
      I.                        APPORTS DE THEORIES EN PSYCHOLOGIE A LA DIDACTIQUE
1.      LE CONSTRUCTIVISME DE PIAGET ET SES APPORTS A LA DIDACTIQUE
1.1. Le Constructivisme
1.2.Les apports du constructivisme à la didactique
2.      LE SOCIOCONSTRUCTIVISME DE VYGOTSKY 
2.1.Origine  et présentation générale du socioconstructivisme
2.2.Apports du socioconstructivisme à la didactique
2.2.1.      L’enseignement socioconstructiviste
2.2.2.      L’impact du socioconstructivisme sur le processus enseignement/apprentissage
3.      LE SOCIOCONSTRUCTIVISME ET SON APPORT A LA DIDACTIQUE : APPROCHE DE BRUNER
3.1.Le Socioconstructivisme selon BRUNER
3.2. Le socioconstructivisme et son apport à la didactique

   II.                        QUELQUES THEORIES SUR L’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE DES LANGUES.
1.      LA THEORIE DE KRASHEN
1.1.L’hypothèse du cycle d’acquisition
1.2.L’hypothèse de l’ordre naturel
1.3.L’hypothèse du cycle conscient
1.4.L’hypothèse d’écriture ou de parole
1.5. L’hypothèse du filtre affectif
2.      LA THEORIE DE CHOMSKY

CONCLUSION
 

INTRODUCTION
A l’évocation du concept de didactique, celui de pédagogie est souvent mentionné comme une symétrie. Pourtant, ces deux concepts, malgré la complémentarité qu’on voudra bien leur reconnaître, n’en demeurent pas moins différents. En effet, la  didactique est la science  qui, dans une discipline donnée, s’occupe des contenus à enseigner et des conditions d’acquisition des connaissances par l’apprenant : il s’’agit pour elle de délimiter la nature des savoirs en jeu, les  relations entre savoirs, enseignant et apprenant, et de gérer l’évolution de ces savoirs au cours des enseignements ; pour réaliser sa tâche, le didacticien part d’interrogations telles que : quelles sont les connaissances à faire passer ? Comment les élèves vont-ils les intégrer ? Quel est le processus d’apprentissage à mettre en œuvre ? Par  contre, la  pédagogie s’intéresse à l’ensemble  des  méthodes  et  des  techniques d’enseignement  (impositives,  actives ou interactives) susceptibles  d’assurer,  dans  les  meilleures conditions  possibles,  la  transmission  ou  l’appropriation  du  savoir,  en fonction des données psychologiques et physiologiques de l’individu apprenant.  Cette approche  par définitions vise à  distinguer les  objectifs de ces deux sciences complémentaires et à introduire notre premier propos, sur l’apport des théories en psychologie à la didactique (celles de PIAGET, VYGOTSKY, BRUNER).  On verra que cette approche est d’autant plus importante que ces théories en psychologie constituent les  fondements des modèles pédagogiques  dont le didacticien s’inspire dans la construction des contenus d’apprentissage. Mais, étant donné que nous sommes des élèves-professeurs de français, nous aurons soin dans notre second propos de présenter deux théories sur l’enseignement-apprentissage des langues (celles de CHOMSKY et de  KRASHEN).






III.                        APPORTS DE THEORIES EN PSYCHOLOGIE A LA DIDACTIQUE

2.      LE CONSTRUCTIVISME DE PIAGET ET SES APPORTS A LA DIDACTIQUE
3.1. Le Constructivisme
Le constructivisme est une théorie de l’apprentissage développée par PIAGET, elle est une étude scientifique portée sur les formes d’apprentissage. Elle pose comme postulat de base que le développement précède l’apprentissage, et stipule par conséquent que l’apprentissage est dépendant du niveau de développement mental du sujet-apprenant, qui est lui aussi dépendant des facteurs génétiques et environnementaux.
Pour PIAGET, qui fonde son étude sur l’enfant, le développement mental de ce dernier est une succession de trois grandes constructions dont chacune est un prolongement reconstructif puis un dépassement de la précédente. Dans cette perspective, il découpe le développement en stades caractérisés par la constance de leur ordre de succession, la structure d’ensemble de chaque structure et la possibilité pour chacune des structures d’être intégrée aux autres. L’apprentissage est donc considéré comme la construction de connaissances par le sujet-apprenant à partir des acquis antérieurs selon l’environnement et selon le niveau de développement mental du sujet.
PIAGET distingue 04 stades de développement mental :
Ø  Le stade de l’intelligence sensori-motrice (0 - 2 ans) : découpé en 06 sous-stades, ce stade présente l’intelligence comme essentiellement pratique et basée sur les sens. Ici, l’enfant passera par les 06 sous-stades sus-évoqués pour se construire une imagerie mentale qui lui permette d’avoir une représentation des objets qu’il a vu mais qu’il ne voit plus : c’est la compréhension de la permanence de l’objet.
Ø  Le stade de l’intelligence préopératoire (2 – 6 ans) : l’enfant assure sa maîtrise des acquis précédents par l’acquisition de la permanence de l’objet, et il dépasse cet acquis en développant fortement ses capacités langagières, qui lui permettront de  nommer les objets dont il a acquis la permanence, et sa considération de la quantité, qui lui permettra d’apprécier le nombre d’objets.
Ø  Le stade de l’intelligence opératoire ou des opérations concrètes (6 – 10 ans) : l’enfant construit une structure intellectuelle qui lui permet de poser des opérations mentales de façon logique. Il acquiert les notions de conservations physiques (conservations de la quantité de poids et de la quantité du volume) et de conservations spatiales (conservation des quantités numériques ; classification, sériation, et groupements multiplicatifs.
Ø  Le stade de l’intelligence formelle (10 – 16 ans) : le sujet-apprenant va mettre en place des schèmes définitifs qu’il utilisera sa vie durant ; l’adolescent a besoin d’établir des raisonnements hypothético-déductifs pour mieux appréhender le monde.

3.2.Les apports du constructivisme à la didactique
En termes  d’apports du constructivisme, nous devons partir du fait que cette théorie en psychologie a été adoptée en tant que modèle pédagogique, la didactique qui en découle développe donc des méthodes appuyées d’outils qui favorisent l’apprentissage autonome.
Pour développer un apprentissage autonome, une construction des savoirs par l’apprenant lui-même, le constructivisme aura permis à la didactique d’intégrer la nécessité de l’adéquation entre les outils et méthodes d’apprentissage, le niveau de développement mental du sujet-apprenant et l’activité d’apprentissage. En d’autres termes, la didactique doit adapter les outils et méthodes à l’âge mental du sujet et à la discipline qui fait objet d’apprentissage.
Par exemple, les bases théoriques  constructivistes ont permis dans l’enseignement maternel de réévaluer les outils et méthodes d’apprentissage alors en cours pour désormais laisser place à des outils qui orientés sur l’image ou la représentation des objets afin de renforcer la permanence de l’objet chez l’enfant tout en lui inculquant les désignations linguistiques pour chaque objet ; pour laisser place à des méthodes ludiques car la structure mentale de l’apprenant est encore fragile et qu’il ne faut pas la brusquer par des apprentissages intensifs.
Dans l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire, on reconnaît au constructivisme un apport très important dans le domaine des mathématiques car, grâce à ce courant, il est désormais possible de comprendre que selon le niveau de développement mental est facteur d’acquisition et d’utilisation des formules mathématiques : on ne demandera donc plus à un enfant de la classe de 6e de résoudre une équation ou à celui de la classe de 2nde d’étudier une fonction.
Le constructivisme a donc apporté une reconsidération de l’apprentissage qui intègre une révision des méthodes, des outils et des rôles des intervenants dans le processus d’enseignement-apprentissage. Au niveau des méthodes, le constructivisme prône le recours  à l’observation, la manipulation et l’expérimentation ; l’outil principal est désormais la nature ou une situation de laboratoire afin que l’apprenant soit en contact avec la réalité et qu’il observe, manipule et expérimente ; l’enseignant sera désormais un facilitateur qui aide l’apprenant à construire lui-même son savoir, à être acteur de son savoir.
En résumé, l’utilisation du constructivisme par la didactique des disciplines promeut une évaluation constante grâce à laquelle l’apprenant devient progressivement autonome. L’apprentissage réside donc dans l’adaptation de l’apprenant à son environnement à travers l’assimilation (intégration des données du milieu dans des schèmes antérieurs) et l’accommodation (modification des schèmes  du sujet en fonction des données du milieu).

4.      LE SOCIOCONSTRUCTIVISME DE VYGOTSKY 

4.1.Origine  et présentation générale du socioconstructivisme
Le socioconstructivisme  est un modèle d’enseignement/ apprentissage développé par Lev VYGOTSKY dans les années 1920 mais ce ne sera que vers la fin des années 1970 que la contribution de ce psychologue russe à la psychologie occidentale moderne va être reconnue à la suite de la traduction en anglais de ses travaux.
Le socioconstructivisme est une théorie qui met l’accent sur la dimension relationnelle de l’apprentissage. Issu en partie du constructivisme dont elle essaye de remédier aux différentes lacunes notamment dans l'explication de certains types de résolution de problèmes et le rôle joué par les variables sociales dans le développement. Le socioconstructivisme ajoute la dimension du contact avec les autres afin de construire ses connaissances. En proposant une approche psychosociale des activités cognitives, inspirée des travaux de BANDURA (1986), le socioconstructivisme remet en cause certains principes du cognitivisme, centrés sur des mécanismes individuels, et actualise des approches théoriques qui insistent davantage sur des mécanismes individuels, et sur les dimensions sociales dans la formation des compétences.
Contemporain de Piaget, VYGOTSKY a posé les premiers jalons de la théorie socioconstructiviste qui s’oppose donc à une vision individualiste de l’apprentissage, pour qui apprendre c’est élaborer soi-même ses connaissances en passant nécessairement par une phase d’interaction sociale avec autrui, et cela à tout âge. Le socioconstructivisme est innovant du fait qu’il  a introduit un paramètre déterminant de la médiation de l'autre, négligé par Piaget (l'influence du monde extérieur sur le développement des habiletés). Pour Piaget, il ne sert à rien de vouloir enseigner quelque chose à quelqu’un tant qu’il n’est pas mûr pour l’assimiler. Cette position clairement développementaliste/génétique des capacités d’apprentissage a fait dire à VYGOTSKY que pour Piaget l’apprentissage est à la remorque du développement (c’est à dire que c’est l’apprentissage qui aide au développement).VYGOTSKY défend la thèse selon laquelle il ne peut y avoir de développement cognitif sans apprentissage. De plus, le thème majeur de ses travaux exhorte le rôle fondamental que jouent les interactions sociales dans le développement de la cognition et apporte un puissant correctif social à la théorie piagétienne.
VYGOTSKY prétend que les interactions sociales sont primordiales dans un apprentissage et le langage sert d’outil d’appropriation, tant du point de vue de l’attribution de sens par l’apprenant, que du point de vue du développement de fonctions cognitives en vue de l’acquisition visée par l’enseignant. Ainsi, le développement intellectuel ne peut donc pas être envisagé indépendamment des situations éducatives et est à considérer comme une conséquence des apprentissages auxquels l'enfant est confronté :"les processus du développement ne coïncident pas avec ceux de l'apprentissage mais suivent ces derniers..." et ce sont les apprentissages qui fondent ce que VYGOTSKY appelle la "zone proximale de développement", laquelle renvoie à l'écart entre ce que l'individu est capable de réaliser intellectuellement à un moment de son parcours et ce qu'il serait en mesure de réaliser avec la médiation d'autrui. VYGOTSKY a abordé l'apprentissage sous l'angle de l'action structurante des nombreuses interactions que le sujet vit dans son environnement social. Ces interactions conduisent l’apprenant à réorganiser ses conceptions antérieures et à intégrer de nouveaux éléments apportés par la situation.





4.2. APPORTS DU SOCIOCONSTRUCTIVISME A LA DIDACTIQUE
4.2.1.      L’enseignement socioconstructiviste
Les quatre exigences d’un enseignement socioconstructiviste
Ø  "L'apprentissage n'est valable que s'il précède le développement" : tel est le premier principe d'un enseignement socioconstructiviste. Les progrès développementaux  sont la conséquence directe d'une élaboration individuelle des coordinations sociales efficaces vécues dans les situations de communication et d'apprentissage, lesquelles ont pu donner naissance à des fonctions se trouvant dans la zone de proche développement. De la même façon que c'est en faisant évoluer sa pensée "naturelle", composée de représentations "naïves" antérieures, que l'élève a pu apprendre ce qu'il sait aujourd'hui et se développer, c'est en faisant évoluer ses représentations actuelles que l'enfant pourra apprendre et se développer. Ainsi, toute situation nouvelle devra permettre à l'enfant de se fonder sur (ire référence à, ou s'appuyer sur...) des savoirs acquis antérieurement, dans des situations isomorphes ou voisines, à tout le moins évocatrices de situations sociales régulantes connues. Ce qui aura pour conséquence de faciliter la généralisation (ou le transfert) des procédures (ou des stratégies) déjà éprouvées dans des contextes similaires ou voisins. Ce principe impose bien évidemment une double tâche à l'enseignant : une analyse des compétences à maîtriser (savoirs préalables indispensables, prérequis,...) et une analyse des représentations «naïves», «déjà là" chez l'enfant.
Ø  Les variables sociales comme consubstantielles aux processus d'élaboration des savoirs locaux et des outils généraux de la pensée. Les dispositifs d'enseignement doivent donc nécessairement prendre en compte et faire varier habilement les situations de co-construction (travaux en groupe), les situations marquées socialement (dont les principes de résolution peuvent être sémantiquement reliés à des régulations sociales connues), et/ou les situations pouvant évoquer des pratiques sociales ritualisées (plus ou moins familières, mais que l'enfant peut résoudre en appliquant des outils cognitifs de traitement de type "schéma"). L'enseignant aura donc ici encore une double tâche d'" ingénierie didactique" et d'"ergonomie cognitive", dans le cadre de sa transposition didactique.

Ø  Une troisième exigence conduit à considérer les médiations sémiotiques comme fondamentales dans la zone de proche développement. « Les processus de socialisation s'accomplissent au moyen d'interactions médiatisées par le langage». Le langage a donc une fonction organisatrice fondamentale, tant du point de vue de l'attribution de sens à une situation d'apprentissage par l'élève, que du point de vue de l'accomplissement de sa cognition en vue de l'acquisition visée par l'enseignant. Toute situation nouvelle devra donc s'appuyer sur les échanges interactifs (enfant-enfants et/ou élève-enseignant) permettant aux élèves de construire leur propre savoir, par négociations et régulations successives. Il s'agit en fait de permettre l'appropriation des connaissances, dans le cadre d'un contrat de communication le plus explicite possible au sein duquel ce sont les actes de langage échangés qui génèrent l'accomplissement des cognitions et, partant, les progrès.
Ø  L'élaboration d'outils de pensée "conceptuels" individuels in situ est fondamentale pour favoriser le fonctionnement actuel et doter l'appareil cognitif de schèmes de pensée utilisables dans les résolutions de problème et les apprentissages futurs. Il s'agit de permettre aux élèves de véritablement s'approprier les signes et systèmes de signes socialement élaborés et/ou utilisés dans les échanges médiatisés par l'enseignant, autrement dit de transformer des processus interpersonnels en processus intra personnels, ou encore de faire que les actes de langage échangés au cours de la communication verbale entre enseignant et élève(s) deviennent des fonctions actives du traitement cognitif. Les situations d'enseignement devront s'efforcer de favoriser une mémorisation "active", organisée à partir d'une utilisation conscientisée de signes et systèmes de signes langagiers, lesquels deviennent du même coup "outils" cognitifs individuels et permettent une dialectique intra-individuelle, constructrice de la pensée. L'enseignant devra donc provoquer fréquemment des actes illocutoires métacognitifs afin que la prise de conscience des savoirs et des savoir-faire soit la plus claire, la plus explicite et la plus "verbalisable" (langage extérieur - adressé à autrui- ; ou intérieur - "pour soi"-) que faire se peut.


4.2.2.      L’impact du socioconstructivisme sur le processus enseignement/apprentissage
La construction d’un savoir, bien que personnelle, s’effectue dans un cadre social. Les informations sont en lien avec le milieu social, le contexte culturel et proviennent à la fois de ce que l’on pense et de ce que les autres apportent comme interactions.
Le socioconstructivisme est un modèle d’enseignement et d’apprentissage pour lequel trois éléments didactiques sont indissociables pour permettre le progrès :
Ø  la dimension constructiviste qui fait référence au sujet qui apprend : l’apprenant.
Ø  la dimension socio qui fait référence aux partenaires en présence : les autres apprenants et l’enseignant.
Ø  la dimension interactive qui fait référence au milieu : les situations et l’objet d’apprentissage organisé à l’intérieur de ces situations. L’objet de l’apprentissage proposé est le contenu d’enseignement.

Cette manière de concevoir le dépassement est particulièrement intéressante pour qui se préoccupe de l'efficacité de l'action éducative. De ce fait, la théorie de VYGOTSKY exige du professeur et des étudiants de sortir de leur rôle traditionnel et de collaborer l’un avec l'autre. Par exemple, l’acquisition des connaissances sera différente désormais car au lieu qu'un enseignant dicte les connaissances aux étudiants, celui-ci collabore avec les étudiants de manière qu’ils puissent créer leurs propres significations et construire leurs propres connaissances. Selon cette approche, l’enfant n’est plus évalué selon ses acquis mais selon son potentiel.

L’enseignant place l’étudiant au centre de sa réflexion et de son action et il favorise les situations d’interaction. Lorsque la réussite à  la tâche est au rendez-vous, on peut estimer que l’étudiant s’est construit une habileté ou son propre savoir. Cette construction est avant tout le fruit de son activité et investissement dans les situations, mais aussi grâce aux relations de l’apprenant avec l’environnement social qui lui permet d’auto-socio-construire les connaissances. Par contre, si l’activité de l’apprenant est essentielle, il n’en demeure pas moins que l’enseignant doit veiller en permanence sur les productions de l’étudiant  et ses processus d’apprentissage. Au besoin, il ajuste le tir en invitant l’apprenant à une discussion qui le guide vers une construction plus appropriée des connaissances, puisque l’enseignant demeure la référence privilégiée des connaissances, qu’il justifie par une solide maîtrise des savoirs. L'apprentissage devient une expérience réciproque pour les étudiants et pour l’enseignant. 
Par ailleurs, l’aménagement physique de la salle de classe est appelé à changer. On peut y voir les bureaux ou les tables former des îlots et les étudiants regroupés en petites équipes pour permettre l'apprentissage par les pairs et la collaboration.
Comme l'environnement, il est également nécessaire de changer la conception du matériel didactique qui devrait être structurée de sorte à encourager l'interaction et la collaboration entre les étudiants. Ainsi la salle de classe devient une communauté d’apprenants, à condition que les étudiants partagent le même but et s’engagent dans la réalisation d’un projet commun.
On y voit donc clairement les principes de la nouvelle approche dite par les compétences avec entrée par les situations de vie (APC-ESV)  instituée par le gouvernement Camerounais dans l’enseignement maternel, primaire et secondaire depuis quelques années. Elle est une approche développée par Xavier ROGIERS qui met l’apprenant au centre des apprentissages  et donne la place de guide à l’enseignant. A travers sa démarche fondée sur l’apprentissage à partir des situations de vie, l’enseignant met l’apprenant en face d’une situation problème qui tient de la vie quotidienne et le guide dans la résolution de cette situation. L’apprenant est donc au centre des apprentissages, il est amené à résoudre une situation problème aidé par ses paires (enseignant et autres élèves). On n’évaluera donc plus les acquis de l’élève mais son potentiel en termes de résolution des situations problèmes qui lui sont présentées.






5.      LE SOCIOCONSTRUCTIVISME ET SON APPORT A LA DIDACTIQUE : APPROCHE DE BRUNER

5.1.Le Socioconstructivisme selon BRUNER
Jérôme Seymour Bruner est un psychologue américain né en 1915. Il s’oriente dans les années 50 pour une approche cognitiviste de la psychologie et inscrit sa théorie dans le courant socioconstructiviste avec la promotion des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de co-construction et de co-élaboration. L’apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d’activités sociocognitives liées aux échanges didactiques enseignant-élèves et élèves-élèves. Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-construction des connaissances par les apprenants.
En effet, le thème de socioconstructivisme décrit l’individu comme participant activement à la construction de son savoir. L’enfant est considéré comme un chercheur qui s’efforce de comprendre comment les choses du monde extérieur sont reliées entre elles. A la naissance, il possède tous les outils intellectuels nécessaires pour apprendre mais il a besoin d’interactions avec les membres de sa culture qui l’aideront, en temps utile, à s’en servir.
5.2.Le socioconstructivisme et son apport à la didactique
BRUNER, s’inspirant du modèle de l’équilibration de Piaget avance le concept de "programme en spirale" qui stipule que lorsqu'on enseigne un sujet, on commence par une approche "intuitive", parfaitement à la portée de l'élève, avant d'y revenir par un mouvement circulaire qui permet d'en rendre compte de manière plus formelle et mieux structurée, jusqu'à ce que, au terme d'un certain nombre de mouvements de ce type (autant qu'il est nécessaire), l'élève parvienne à maîtriser le problème ou le sujet en question dans toute sa puissance générative. Dans ce cas, les contenus d’enseignement doivent être vrais, verbalisés correctement et adaptés à la structure cognitive des apprenants.
 De même, accordant un rôle capital à l’enseignant en tant que médiateur des apprentissages, Bruner rejoint les thèses de VYGOTSKY et développe les concepts de  savoir-faire et compétences, de tutorat et d’étayage.
Ø    savoir-faire et compétences : aux savoir-faire, BRUNER associe le concept de compétence. Le mot compétence désigne un vaste éventail de savoir-faire ainsi que leurs applications. D'une façon plus concrète, la compétence suppose que l'on soit capable, dans une situation donnée, de sélectionner les informations pertinentes permettant de fixer une ligne d'action, de mettre en œuvre une série d'activités permettant de réaliser l'objectif fixé, et enfin de prendre en compte ses réussites et échecs pour définir de nouveaux projets (4). II faut concevoir l'acquisition d'un savoir-faire comme un programme hiérarchique dans lequel des savoir-faire constitutifs se composent en savoir-faire supérieurs selon un emboîtement approprié pour faire face aux nouvelles exigences d'une autre tâche.

Ø  Le tutorat
Bruner s’intéresse à la façon dont l’enseignant « organise le monde pour l’enfant dans le but d’assurer sa réussite dans l’apprentissage des concepts ». Il emploie dont le terme « tutorat » afin de relever le rôle des interactions dans la résolution des problèmes. On distingue à cet effet 02 interactions :
o        L’interaction sociale : c’est une interaction interpersonnelle entre l’enfant et l’adulte dans le contexte culturelle.
o        L’interaction de tutelle : qui est une interaction entre un adulte et un enfant grâce à laquelle l’adulte essaye d’amener l’enfant à résoudre un problème qu’il ne sait pas résoudre seul.

Ø  L’étayage
La notion d'étayage est intimement liée au concept Vygostkien de Zone Proximale de Développement, puisque BRUNER l'utilise pour désigner l'ensemble des interactions de soutien et de guidage mises en œuvre par un adulte ou un autre tuteur pour aider l'enfant à résoudre seul un problème qu'il ne savait pas résoudre au préalable. Ici, l’apprenant ne tire pas systématiquement profit d'une interaction sociale. Une condition essentielle doit être remplie : l’apprenant doit être capable de reconnaître une solution d'une classe déterminée de problèmes afin de produire  lui-même les démarches qui y conduisent sans aide. Autrement dit, la compréhension de la solution doit précéder sa production. En effet, il faut connaître la relation entre les moyens et les fins pour tirer profit de la connaissance des résultats.
Dans le processus d’enseignement-apprentissage, l’enseignant présente des contenus à l’apprenant et lui donne les moyens d’assimiler ses contenus afin que ce dernier ne s’écarte des objectifs fixés et de la tâche assignée.
Deux idées forces traversent l’œuvre de BRUNER à savoir :
Ø  la culture donne forme à l’esprit
Ø  l’activité mentale ne se produit jamais isolément.
Pour lui, apprendre est « un processus interactif dans lequel les gens apprennent les uns des autres ». Il considère que le modèle transmissif, qui place l’enseignant en situation de monopole du savoir, n’est plus à même de répondre convenablement aux exigences de maîtrise de savoir-faire, de cheminement vers l’autonomie, d’acquisition du jugement, de capacité à s’autoévaluer. Ainsi, BRUNER a mis sur pied 03 modes de représentations des connaissances : le mode énactif, le mode symbolique et le mode iconique.
§  Le mode énactif : ici, l’information est représentée en termes d’action spécifiées et habituelles, il n’y a ni image, ni symbole ou signes verbaux.
Par exemple lors d’un enseignement-apprentissage dans une classe de 6ème, l’enseignant n’a pas besoin de dessiner ou de représenter un objet (une voiture) dont il fait allusion ; étant donné que les apprenants savent déjà ce dont il est question.
§  Le mode iconique : l’information est représentée en termes d’images.
Il y a des cours qui nécessitent une représentation pour être mieux assimilé. Par exemple lors de l’enseignement apprentissage des cours de sciences naturelles, l’enseignant  nécessite l’intégration des croquis et des schémas.
§  Le mode symbolique : l’information est représentée sous forme d’une schématisation arbitraire et abstraite.
C’est le cas des systèmes de symboles utilisé lors des leçons de mathématiques.
Ainsi présenté, la théorie de Bruner met en évidence les aspects socio-affectifs et les aspects cognitifs.
-          Aspects socio-affectifs
Ils concernent la mobilisation, le maintien de l’intérêt et de la motivation de l’élève dans le champ de la tâche. Sans perdre de vue le but à atteindre, l’enseignant fait en sorte que la tâche soit agréable à réaliser avec son aide tout en évitant que l’élève soit trop dépendant de lui.
-          Aspects cognitifs
Les éléments du soutien sur le plan cognitif concernent la prise en charge par l’enseignant (dans son rôle de tuteur) de certains aspects de la tâche, la signalisation des caractéristiques spécifiques et la suggestion de modèle de résolution.
      En somme, VYGOTSKY et Bruner s’accordent à reconnaître l’existence nécessaire d’une zone de « décalage » entre la résolution d’un problème ou l’acquisition d’un savoir-faire par l’enfant seul d’une part et le succès du même type d’opération, mais à un niveau plus avancé, en collaboration avec quelqu’un d’autre part.


IV.                        QUELQUES THEORIES SUR L’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE DES LANGUES.

3.      LA THEORIE DE KRASHEN
Pour KRASHEN, il n’y a pas de différence dans la manière d’apprendre les langues. En effet, selon qu’on est en face d’une langue première ou d’une langue seconde, le processus d’acquisition est le même. L’acquisition de la seconde langue qu’il appelle encore « monitor-mother » est une théorie d’apprentissage de la langue et cet apprentissage prend en compte cinq composantes :
3.1.L’hypothèse du cycle d’acquisition
On distingue deux types d’acquisition qui sont :
Ø  L’acquisition naturelle, qui renvoie au subconscient ; elle se fait de manière inconsciente. C’est le cas d’un enfant qui apprend sa langue maternelle en écoutant ses parents parler. De même, l’adulte qui apprend une seconde langue pour besoins professionnels, le fait de manière tout aussi inconsciente.
Ø  L’acquisition par étude : c’est un processus de développement basé sur l’apprentissage d’une langue de manière consciente.

3.2.L’hypothèse de l’ordre naturel
De manière générale, tous les êtres humains ont des prédispositions naturelles qui leur permettent d’acquérir ou d’apprendre une langue car, chaque homme est doté à la naissance d’un dispositif langagier, c’est-à-dire un appareil phonatoire lui permettant d’articuler les sons, d’où la faculté de parole.
3.3.L’hypothèse du cycle conscient
Pour KRASHEN, la conscience procède à l’utilisation des règles linguistiques acquises pour corriger les fautes inconscientes. En d’autres termes, nous sommes capables d’utiliser les règles linguistiques que nous apprenons pour procéder à des autocorrections lorsque nous nous exprimons. Toutefois, il apparaît que cette activité d’autocorrection est plus aisée à l’écrit qu’elle ne l’est à l’oral, pendant un dialogue.

3.4.L’hypothèse d’écriture ou de parole
Selon KRASHEN, nous pouvons acquérir une langue lorsque nous sommes appelés à écrire ou à parler. Cette méthode est assez suffisante pour l’acquisition d’une langue et cela ne demande pas trop d’efforts de la part de l’apprenant.
Il faut donc retenir que l’individu apprend mieux et plus rapidement lorsque les données linguistiques qu’on lui transmet par le biais de l’écriture ou de la parole sont compréhensibles (à son niveau de compréhension).

3.5. L’hypothèse du filtre affectif
Quand bien même les données d’apprentissage seraient totalement compréhensibles pour le niveau auquel appartient l’apprenant, il faudrait tenir en compte l’état émotionnel de l’apprenant durant l’apprentissage car l’anxiété, la pauvre estime de soi, la faible motivation sont susceptibles de générer un filtrage affectif qui influencera l’acquisition de la langue.
Nous conclurons avec KRASHEN que si les enseignants simplifient les savoirs à travers une bonne transposition didactique, l’apprenant est plus à même d’acquérir la langue enseignée. Par ailleurs, les enseignants devraient développer des activités qui tendent à réduire l’anxiété, une faible estime de soi et une démotivation chez les apprenants afin qu’ils puissent profiter de ces savoirs didactisés.




4.      LA THEORIE DE CHOMSKY

Il est important de noter d’entrée de jeu que la théorie du développement du langage selon Noam CHOMSKY se veut explicative et non descriptive. Elle essaye d’expliquer les mécanismes inhérents au développement du langage chez l’enfant. Cette théorie rame à contre-courant des théories behavioristes- pour qui le langage est l’ensemble d’habitudes conditionnées par le phénomène stimulus-réponse, permettant la mémorisation et du structuralisme dont les tenants- en l’occurrence Léonard BLOOMFIELD et HOCKETT considèrent que toute action de parole est soit un acte de répétition, soit une analogie. Déjà sur l’âge d’apprentissage de l’ensemble de langue par l’enfant, CHOMSKY préfère- contrairement aux autres théoriciens- fixer arbitrairement l’âge de cinq ans comme l’âge où l’enfant aura appris l’ensemble de sa langue maternelle, même si selon lui, l’apprentissage d’une langue se poursuit tout au cours de la vie et que la majeure partie des apprentissages se font entre la naissance et l’âge de trois ans.
De plus, Noam CHOMSKY estime que l’enfant apprend sa langue maternelle non pas par imitation, c’est-à-dire en essayant de reproduire ce que l’adulte dit,  comme les structuralistes concevaient mais qu’il vient plutôt au monde avec des dispositions innées notamment ce qui a appelé « Language Acquisition Device (LAD) », une présumée structure neuronale existant hypothétiquement dans le cerveau.  C’est selon lui ce dispositif qui supervise l’apprentissage de la langue maternelle par l’enfant. Il se basait en effet, sur le fait que les enfants apprennent correctement à partir d’énoncés contenant des erreurs et des phrases incomplètes. De plus, l’enfant produit des phrases qu’il n’a jamais entendu et commet des erreurs qu’il n’a jamais entendu mais qui suivent des règles générales de dérivation de sa langue. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a baptisé la théorie chomskyenne de théorie innéiste. Noam CHOMSKY s’est par la même occasion permis d’envisager l’hypothèse selon laquelle le nourrisson peut déjà catégoriser les sons du langage une heure seulement après la naissance car ce dernier préfère la voix de sa mère aux autres voix.
D’après CHOMSKY, il est possible de répertorier quatre stades de développement du langage chez l’enfant.
v  Le stade pré-linguistique avec deux étapes notamment :
-          L’étape du babillage (de 4 ou 6 mois à 12 mois). Ici, le bébé essaie de faire des sons. Déjà après quelques jours le nourrisson peut distinguer les sons de la langue parlée dans son environnement des autres langues ; il jouera avec les sons que son appareil phonatoire permet de produire (le babillage ou babil) ;
-          L’étape du premier mot (de 4 ou 6 mois à 12 mois ou 18 mois). Le bébé commencera, à cette étape, à nuancer ses productions sonores en priorisant les sons de la langue (ou des langues) qui l’entoure. Il commencera aussi à modifier ses productions sonores selon le contexte social. Par exemple les sons qu’il produit avec son père seront différents de ceux qu’il produit avec sa mère. Après quelques mois, le bébé perd peu à peu la capacité de distinguer les sons étrangers des sons de sa propre langue ; il commence à se créer des classes de sons propres à sa langue et il assimile les sons des autres langues dans ces classes.
v  Le stade holophrastique (18 mois à 24 mois). Durant ce stade, l’enfant s’exprime par des mots isolés. Les parents sont tentés de suivre de leurs progénitures des énoncés holophrastiques comme « toutou », un sens plus complexe comme « je regarde le toutou » ou « je veux le toutou ». Toutefois, cette énonciation se présente avant tout comme l’expression de  l’émotivité créée par la vision de l’objet plutôt que le résultat d’un énoncé mal complété.
v  Le stade syntaxique (de 2 à 5 ans) est la période où s’acquiert la syntaxe. L’enfant acquiert en effet la syntaxe par l’analyse de la régularité des structures qu’il entend, et non par imitation, par des règles explicites ou par répétition. Il en vient rapidement à composer des phrases presque complètes. Ceci est facilement démontré par le fait que les erreurs qui sont produites durant ce stade sont très régulières. Par exemple, l’enfant sur-généralisera une règle et dira « il a metté » plutôt que « il a mis », construction basée sur la règle générale de formation des participes passés.
v  Le stade avancé (5 ans et plus) est la période où l’enfant acquiert les fonctions les plus fines du langage. Il apprendra par exemple les formes passives, les inversions verbales, etc. Il apprendra aussi à dire les choses de façon plus appropriée au contexte. Ceci est rendu possible par le fait qu’il prend du recul vis-à-vis de sa propre perception pour réaliser que les autres ne perçoivent pas la réalité de la même façon que lui. La prononciation se raffine.
La théorie innéiste de développement du langage selon Noam CHOMSKY présente cependant quelques limites en l’occurrence la potentielle existence dans le cerveau du LAD. En réalité, le « Language Acquisition Device » n’a jamais pu être trouvé dans le cerveau comme le supposait CHOMSKY. Ce qui remet entièrement en question l’éventualité Chomskyenne de coordination interne du processus de développement langagier par le LAD. Par ailleurs, certaines observations du comportement langagier des enfants dans leur milieu d’apprentissage, ont permis aux théoriciens de l’interactionnisme de poser que les enfants doivent interagir socialement pour développer le langage. L’hypothèse interactionniste repose sur le fait que les tours de parole s’acquièrent bien longtemps avant la production des premiers sons langagiers et que les premiers mots sont des mots sociaux. Au demeurant, certains psychologues tels Piaget pense que le développement de la pensée est consubstantiel au développement du langage ; c’est-à-dire que ces types de développement sont interliés.
L’implication pédagogique majeure qui découle des travaux de CHOMSKY, plus précisément de son système de stades de développement du langage, reste le découpage des apprentissages scolaires en fonction des niveaux d’acquisition du langage. En substance, le système scolaire essaie de prendre en compte en ce qui concerne la langue française, plus précisément la lecture, le niveau de développement langagier de l’enfant.  Aussi note-t-on qu’on enseigne à l’enfant - en fonction de l’évolution de son âge – l’identification et la lecture des lettres, des syllabes (stade pré-linguistique) ensuite des mots isolés (stade holophrastique), des structures phrastiques (stade syntaxique) et enfin des paragraphes et des textes entiers (stade avancé). C’est ce que les pédagogues appellent la méthode structuro-globale.












CONCLUSION
La problématique relative à la définition de la didactique et de la pédagogie s’avère toujours aussi complexe au terme de ce travail car on note une interdépendance entre elles. La didactique s’occupe des contenus (savoirs) et de leur transmission ; dans cette mesure, elle a recours à plusieurs théories en psychologie à l’instar du constructivisme et du socioconstructivisme, qui influencent la transposition didactique et définissent en même temps l’orientation pédagogique qui sous-tend l’action didactique pour un processus d’enseignement-apprentissage efficient et efficace. Ces théories en psychologie correspondent donc à des modèles pédagogiques et ont des répercussions sur l’action didactique, d’où la complémentarité entre pédagogie et didactique que nous ne cessons de relever. Par ailleurs, nous devons noter en ce qui concerne l’enseignement-apprentissage des langues que ce processus est abordé différemment selon la théorie à la base de l’analyse. De fait, nous avons procédé à une étude de quelques théories, celle de KRASHEN qui pose que l’apprentissage d’une langue prend en compte 05 composantes formulées sous le signe d’hypothèses ; et celle de CHOMSKY (l’innéisme), qui a pour postulat de base l’existence de prédispositions naturelles d’apprentissage des langues par l’apprenant. De ce qui  précède, nous retiendrons que les  théories en psychologie ont eu  des apports très significatifs dans le sens de l’amélioration de la transposition didactique et même une amélioration des pratiques pédagogiques (en salle de classe) ; les théories de l’enseignement-apprentissage que nous avons présentées visent la compréhension de quelques perspectives concernant l’enseignement-apprentissage des langues, pour une nouvelle didactique des langues qui tienne en compte  certains paramètres liés aux prédispositions de l’individu et à son niveau de développement.

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